La modernisation de la terminologie dans le développement inclusif : la citoyenneté et la gouvernance
Cette présentation fait une brève étude de l’impact de la terminologie dans le développement social qui prend pour base l’aspect transversal de la langue nationale comme instrument d’enseignement scolaire et, par voie de conséquence, un outil d’accès à l’effectivité au droit du travail, au droit à la santé, à un environnement sain, au savoir universel, etc .
L’étude, en partant de l’état actuel du développement social marqué par des taux d’échec scolaires, récurrents et massifs d’un enseignement fondé sur l’apprentissage par une langue étrangère et, d’autre part, de la gouvernance sociale par la dite langue. Ce développement social a pour fondement un modèle de référence culturel. Celui-ci permet de concevoir une autre manière d’appréhender le développement social qui passe par le déroulement des enseignements dans les langues africaines et la gouvernance par celles-ci :le français, l’arabe et l’anglais seront enseignées comme langues dès le primaire .Cette voie qui passe nécessairement par la terminologie ou le vocabulaire modernisé des langues africaines, ouvre d’immenses perspectives sociales qui donnent sens aux différents droits de la personne, en lui permettant de maîtriser les conditions de son milieu de vie et de représentations. La modernisation du vocabulaire est la clé qui permet, comme partout ailleurs dans le monde, d’opérer un développement social efficient. Ce développement terminologique a fait d’importantes avancées; ce qui est montré dans quelques segments sociaux. Langues et développement dans la gouvernance et la citoyenneté requièrent le respect de la diversité (coexistence des groupes linguistiques) et leur unité .Ce modèle est certes difficile mais possible et réalisable comme en attestent les transformations en train de se faire (environnement lettré, usage des langues dans les instances officielles). L’Afrique n’a pas le choix pour vivre son droit culturel : « Eduquer ou périr ».
Ahmeth est magistrat, chercheur en terminologie et en anthropologie. Il a été respectivement juge d’instance dans plusieurs tribunaux du Sénégal, président de tribunaux d’instance, et du travail, conseiller secrétaire général de la cour d’appel, conseiller, président de chambre à la cour d’appel, il est présentement avocat général près la Cour Suprême. Il est actuellement membre de l’académie des langues de l’Union Africaine et président de la commission de langue transfrontalière wolof. En sa qualité de chercheur en terminologie, il est coauteur de plusieurs traductions de codes et lois : la constitution de1963 de 2001 du Code des marchés publics etc, dans ses recherches en anthropologie, il a publié un livre en 2016 « La gens de droit maternel ou la famille matriarcale » retraçant les structures de parenté wolof antique du 4ème siècle au 13ème.Il a aussi publié quelques articles de Droit.